Aux États-Unis, les maladies chroniques liées à l'alimentation, telles que le diabète, l'obésité morbide et les maladies cardiaques, sont en constante augmentation. Face à cette situation, la Food and Drug Administration (FDA) a finalisé des mises à jour cruciales de la réglementation relative aux allégations nutritionnelles "saines" en décembre 2024. Il s'agit de la première révision complète de ces normes depuis des décennies et elle vise à relever le défi de la prévention et de la lutte contre les décès liés à l'alimentation.
Bien que de nombreux produits alimentaires portent un étiquetage nutritionnel, les consommateurs ont souvent du mal à identifier rapidement les choix nutritifs et ont tendance à choisir des produits alimentaires de qualité inférieure sur le plan nutritionnel. Le nouveau programme d'étiquetage volontaire s'attaque à ce problème en permettant aux fabricants d'utiliser l'allégation "sain" sur les produits remplissant les conditions requises pour aider les consommateurs.
Ces changements mettent l'accent non plus sur les nutriments individuels mais sur des groupes d'aliments entiers, de sorte que les aliments naturellement nutritifs peuvent être pris en compte tandis que des limites stratégiques sont fixées pour les niveaux de graisses saturées, de sodium et de sucres ajoutés. Cet article vous guidera à travers la dernière initiative en date et son avancée significative vers l'amélioration de la santé publique par le biais d'une transparence accrue et de l'éducation des consommateurs dans l'industrie alimentaire.
Comprendre l'évolution de la définition "saine" de la FDA

La définition de "sain" donnée par la FDA pour l'étiquetage des denrées alimentaires a connu un changement important. Axées à l'origine sur des nutriments individuels, les allégations relatives à la teneur en nutriments visaient principalement à limiter la teneur totale en graisses, en graisses saturées et en cholestérol, tout en exigeant le respect de teneurs minimales en nutriments. Toutefois, cette approche a involontairement exclu de nombreux aliments entiers nutritifs tels que les noix, les avocats et les poissons gras bons pour le cœur.
La mise à jour de la définition en 2024 marque un changement dans l'évaluation du caractère sain des aliments et s'aligne sur la science nutritionnelle actuelle et les directives diététiques officielles pour la population américaine. Elle profite particulièrement aux consommateurs qui n'ont pas toujours le temps de faire leurs courses dans les magasins d'alimentation ou qui n'ont pas les connaissances nutritionnelles nécessaires pour faire de meilleurs choix alimentaires. L'intégration avec les exigences actualisées de l'étiquetage nutritionnel crée également une approche globale pour aider les fabricants à communiquer plus efficacement sur les avantages nutritionnels.
Qu'est-ce qui fait qu'un produit alimentaire est "sain" ? Comprendre les nouvelles exigences
Selon les nouvelles lignes directrices de la FDA, les allégations relatives à la teneur en nutriments "sains" doivent répondre à deux critères principaux :
- Le produit alimentaire doit contenir des quantités significatives des groupes alimentaires recommandés (fruits, légumes, céréales complètes, protéines et produits laitiers).
- Les aliments doivent rester dans les limites des nutriments spécifiés.
Cette approche garantit que les aliments étiquetés "sains" contribuent à un régime alimentaire équilibré et ne se contentent pas de respecter des seuils nutritionnels individuels. La suppression des restrictions relatives à la teneur totale en matières grasses constitue l'un des changements les plus importants, car elle reconnaît que certains types de matières grasses jouent un rôle essentiel dans un régime alimentaire sain. Cette modification permet aux aliments riches en nutriments tels que le saumon, les noix et l'huile d'olive de bénéficier de l'allégation.
Limites spécifiques pour les nutriments

Les recherches montrent que 77 % des régimes alimentaires américains dépassent les recommandations en matière de graisses saturées, que 90 % dépassent les limites journalières en matière de sodium et que plus de 85 % ont des habitudes alimentaires pauvres en fruits et légumes. Les règlements actualisés ont donc établi des limites spécifiques à chaque catégorie pour ces trois nutriments clés :
Graisses saturées : Les limites varient en fonction du type d'aliment, mais ne peuvent être dépassées :
- Aliments individuels : 2g
- Produits mélangés : 2g
- Repas : 4g
- Remarque : les graisses saturées contenues dans les noix, les graines, les produits à base de soja et les fruits de mer ne sont pas prises en compte dans ces limites.
Sodium : Les limites varient selon le type d'aliment mais ne peuvent être dépassées :
- Aliments individuels : 230 mg (10% DV)
- Produits mélangés : 345 mg
- Repas : 690 mg
Sucres ajoutés : Les limites varient selon le type d'aliment mais ne peuvent pas dépasser :
- Aliments individuels : 2,5 g
- Produits mélangés : 5g
- Repas : 10g
Ces limites sont calculées sur la base de portions standardisées, ce qui garantit une application cohérente pour des produits similaires. Par exemple, une céréale doit contenir ≤2g de graisses saturées par CCR et ≤2,5g par 50g si le CCR est petit.
Groupes alimentaires et exemples
La nouvelle définition élargit la gamme d'aliments pouvant porter l'allégation "sain", ce qui profite particulièrement aux aliments entiers et riches en nutriments. Les options économiques, notamment les fruits et légumes en conserve, certains beurres de cacahuètes, les fruits surgelés et d'autres produits, peuvent également répondre aux critères s'ils respectent les limites nutritionnelles.
Les produits doivent contenir des quantités minimales d'au moins un groupe alimentaire :
- Aliments individuels : Doit contenir 1 groupe d'aliments (fruits, légumes, céréales complètes, protéines et produits laitiers)
- Par exemple :
- Un pot de yaourt grec nature (contient 2/3 de produit laitier)
- Une pomme (contient 1/2 tasse de fruits)
- Une portion de thon en boîte (contient 1 oz de protéines)
- Produits mixtes : Doit contenir un groupe alimentaire, mais ce groupe doit provenir d'au moins deux groupes alimentaires différents, chaque groupe alimentaire contribuant à hauteur d'au moins "1/4" au total.
- Par exemple :
- Une barre granola contenant 1/4 de tasse de canneberges séchées (1/4 de fruit) doit également contenir 1/4 d'oz d'amandes (1/4 de protéine).
- Un paquet d'encas contenant 1/4 de tasse de petites carottes (1/4 de légume) doit également contenir 1/4 de tasse de fromage blanc (1/4 de produit laitier).
- Une barre au son d'avoine contenant 1/4 oz de grains entiers (1/4 de grain) doit contenir 1/4 de tasse de raisins secs (1/4 de fruit).
- Repas : Vous avez besoin de 3 portions complètes de groupes alimentaires au total, et celles-ci doivent provenir d'au moins 3 groupes alimentaires différents, chaque groupe contribuant à hauteur d'au moins une demi-portion.
- Imaginez, par exemple, une assiette à dîner :
- 1 portion de poulet (groupe de protéines)
- 1 portion de riz (groupe des céréales)
- 1 portion de brocoli (groupe des légumes)
- Cela fonctionne parce que nous avons 3 portions totales et que chaque groupe contribue au moins à une demi-portion.
Les exigences relatives aux plats composés et aux aliments combinés sont axées sur des contributions significatives des groupes alimentaires recommandés. Par exemple, un repas surgelé peut être considéré comme tel s'il contient des portions substantielles de légumes et de céréales complètes tout en respectant les limites fixées pour les graisses saturées, le sodium et les sucres ajoutés.
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Calendrier de mise en œuvre
La Food and Drug Administration a établi une période de conformité de trois ans pour permettre aux fabricants de s'adapter aux nouvelles exigences en matière d'allégations "saines", la date limite étant fixée à décembre 2027. Ce délai prolongé tient compte de la complexité de la reformulation des produits, de la mise à jour des emballages et des ajustements de la chaîne d'approvisionnement que les fabricants pourraient devoir entreprendre.
Bien que la conformité soit obligatoire à la date limite pour ceux qui choisissent d'utiliser l'allégation, les fabricants peuvent volontairement adopter les nouveaux critères plus tôt. Cette flexibilité permet aux entreprises d'utiliser l'allégation "sain" actualisée comme un avantage marketing et d'étaler les coûts de mise en œuvre dans le temps. Pendant cette période de transition, les produits peuvent utiliser soit les anciens, soit les nouveaux critères, mais pas les deux simultanément.
Mesures de conformité
Les fabricants qui souhaitent utiliser des allégations de teneur en nutriments "sains" doivent mettre en œuvre une stratégie de conformité globale :
- Procéder à des évaluations approfondies des produits en fonction de nouveaux critères
- Mettre à jour l'emballage des produits et le matériel de marketing
- Conserver une documentation détaillée sur la teneur en nutriments et sur la présence de groupes d'aliments dans un produit alimentaire spécifique.
- Mettre en place des procédures de contrôle de la qualité pour assurer une conformité permanente
- Examiner et mettre à jour les systèmes pour soutenir la vérification des demandes
L'avenir de l'étiquetage des denrées alimentaires

L'allégation actualisée de la FDA n'est qu'un élément d'une initiative plus large visant à moderniser l'étiquetage des denrées alimentaires. L'agence élabore actuellement un symbole normalisé sur le devant des emballages que les fabricants pourraient utiliser pour indiquer les produits répondant aux critères "sains", à l'instar de ce qui se fait au Mexique, ce qui rendrait les choix nutritifs encore plus évidents pour les consommateurs.
Food Label Maker continue d'aider les fabricants à répondre à ces exigences en constante évolution grâce à ses solutions complètes d'étiquetage alimentaire. Nos fonctions de ventilation nutritionnelle vous donnent un accès complet aux analyses de votre recette, vous aidant à voir quel ingrédient fait augmenter ou diminuer certains nutriments et vous permettant de reformuler votre recette en conséquence.
Notre fabricant d'étiquettes présentera ensuite ces informations nutritionnelles essentielles, ainsi que d'autres, sur une étiquette alimentaire claire et conforme. Cela permet de déterminer si votre produit alimentaire doit être reformulé pour répondre aux critères actuels de "santé".
Conclusion
Cette mise à jour représente un tournant dans la réglementation sur l'étiquetage nutritionnel, offrant aux fabricants de nouvelles opportunités pour aider les consommateurs à faire des choix plus éclairés afin de réduire l'augmentation des conditions liées à la santé. À l'approche de l'échéance de 2027, les fabricants doivent commencer à évaluer leurs produits et leurs allégations relatives à la teneur en nutriments en fonction des nouveaux critères et planifier les reformulations nécessaires.
L'expertise et les outils de Food Label Maker peuvent aider à naviguer efficacement dans ces changements, de l'évaluation initiale à la mise en œuvre du produit. L'accent mis sur les groupes d'aliments plutôt que sur les seuls nutriments, combiné aux initiatives en cours de la FDA telles que l'étiquetage sur le devant des emballages, signale un mouvement plus large vers des informations nutritionnelles plus transparentes et plus accessibles dans l'industrie alimentaire.
FAQs :
Qu'est-ce que l'obésité morbide ?
On parle d'obésité morbide lorsque l'indice de masse corporelle (IMC) d'une personne dépasse 35 ou 40, ou lorsqu'elle pèse plus de 100 livres de plus que son poids idéal. Des études réalisées en 2017 ont révélé qu'aux États-Unis, environ 9,2 % des adultes souffrent d'obésité sévère.
La nouvelle réglementation de la FDA sur les allégations "saines" vise à lutter contre l'obésité en permettant aux consommateurs d'identifier plus facilement les aliments nutritifs qu'ils choisissent. Si l'étiquetage ne peut à lui seul résoudre la crise de l'obésité, des informations nutritionnelles claires aident les consommateurs à prendre des décisions plus éclairées sur leurs choix alimentaires, soutenant ainsi les initiatives globales de santé publique.
Quels sont les critères nutritionnels spécifiques auxquels les produits doivent répondre pour bénéficier de l'allégation "sain" ?
Pour qu'un produit puisse bénéficier de l'allégation "sain", il doit satisfaire aux exigences relatives aux groupes d'aliments et aux nutriments :
- Groupes alimentaires : Les produits doivent contenir une quantité significative d'au moins un des groupes alimentaires recommandés (fruits, légumes, céréales complètes, produits laitiers ou aliments protéiques).
- Limites de nutriments :
- Graisses saturées : les limites varient selon les catégories (par exemple, plus strictes pour les snacks que pour les plats principaux).
- Sodium : Limites spécifiques par catégorie qui tiennent compte à la fois de l'impact sur la santé et des besoins de la transformation des aliments.
- Sucres ajoutés : De nouvelles restrictions alignées sur les lignes directrices actuelles en matière d'alimentation
Par exemple, le saumon peut désormais être qualifié malgré sa teneur en matières grasses parce qu'il fournit des nutriments importants et des graisses saines, alors qu'une céréale pour petit-déjeuner devrait contenir des céréales complètes et respecter toutes les limites en matière de nutriments pour pouvoir utiliser l'allégation.
Comment l'allégation "saine" de la FDA s'aligne-t-elle sur les autres normes mondiales en matière d'alimentation saine ?
Les allégations nutritionnelles "saines" actualisées reposent sur des principes similaires à ceux des autres normes internationales, mais présentent quelques différences essentielles :
- Le Canada : dispose d'un système complet de différentes allégations de santé (teneur en nutriments, allégations fonctionnelles, réduction du risque de maladie et allégations thérapeutiques) qui doivent être étayées par des preuves scientifiques et approuvées par Santé Canada/Agence canadienne d'inspection des aliments.
- Union européenne : exige que toutes les allégations de santé soient scientifiquement validées par l'EFSA et autorisées par la Commission européenne, en se concentrant sur les relations spécifiques prouvées entre l'alimentation et la santé.
- Mexique : Utilise des étiquettes octogonales noires obligatoires sur le devant des emballages pour les produits dépassant les seuils nutritionnels tels que les sucres, le sodium et les graisses, adoptant ainsi une approche d'avertissement du consommateur plus directe que le système de messages positifs de la FDA.
Pour les fabricants qui exportent vers plusieurs marchés, les produits peuvent devoir répondre à des critères réglementaires différents selon le pays de vente. Bien que la tendance mondiale soit à la promotion des aliments complets et à la limitation des nutriments préoccupants, les exigences spécifiques varient d'une région à l'autre. Les entreprises doivent consulter les réglementations régionales et les experts en nutrition lorsqu'elles envisagent de vendre ou de distribuer leurs produits à l'étranger.